lundi 18 mai 2009

Tribu Gond

Pathangar, district de Dindori, dans l'état du Madhya Pradesh



(4) à Pathangar, le folklore dessiné remonte à Indira Gandhi. Il y a trente ans un petit garçon dessinait sur un mur de sa maison. Le centre d'exposition de Bhopal a fait de lui le père de l'art tribal contemporain, et à sa suite aujourd'hui, tout le village dessine.



(5) la place du village.



(6) une femme fait sécher des beignets sur le toit.



(B) une planche sur l'artiste et l'environnement.

Je présente à Deulal la photo d'une installation de Christo. Il trouve très belle l'image de ces arbres lumineux, jusqu'au moment où je lui explique qu'ils ont été emballés.
- Est-ce qu'ils souffrent ?
Je lui répond que l'artiste montre, à sa manière, que dans une société de production et de consommation, tout est destiné à être emballé, empaqueté, prêt à la vente, et jusqu'à la nature. Il montre pour le donner à voir, pour rendre la chose évidente à ceux qui ne savent pas le voir.
- Mais est-ce qu'ils souffrent ?
Chez les pardhans, on rend un culte à la déesse Maharelin au pied de l'arbre principal du village, depuis lequel elle protège les habitants des mauvais esprits. Aujourd'hui Deulal vend à la ville le dessin qu'il fait de cette déesse, ce qui lui permet de profiter du monde moderne qui le fascine : cette route où se déplacent des véhicules motorisés, entre un cinéma et de mystérieuses maisons à étages.
Mais pour frayer cette route, le monde moderne installe nécessairement ses usines au détriment des arbres. Aussi le dessin de Deulal contribue-t-il, à sa manière, à leur destruction. Et chez les Pardhans, un homme qui blesse un arbre sacré doit payer un très lourd tribut à la communauté, qui l'endette toute sa vie.

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