lundi 18 mai 2009

Tribu Ratwa

Malaja, district de Chotaudaipur, dans l'état du Gujarat.



(7) chez les Ratwa, on peint l'univers et l'ensemble des activités humaines sur le mur porteur de la maison, pour garantir l'équilibre cosmique.



(8) deux hommes lavent leur linge à quelques kilomètres du village.





(choisir l'une des trois)
(9a) un homme et son épouse distillent de l'alcool / (9b) une mère prépare le dîner, sans électricité, dans la pénombre de la cuisine / (9c) un berger danse un mouton dans les bras, entre deux tontes.



(C) une planche sur la représentation de l'univers.

Un enclos gardé par deux lions qui sacrifient un cheval - pour les ratwas l'animal le plus noble, l'incarnation de la puissance divine dans la création. Parsala me circonscrit ainsi l'univers, comme il le ferait sur le mur porteur des maisons. Il figure aussi les petites pastilles rouges et jaunes dont se servent les bawas - les shamans locaux - pour dénombrer les activités humaines lorsque les peintres ont fini de les représenter : 74 pastilles rouges désignent les activités proprement masculines, et 70 jaunes, celles qui peuvent être executées par les deux sexes.

"1" phallique, "0" ovoïde : je lui montre que mon moyen binaire d'ordonner est un parent lointain du sien.
Et ma photographie de l'univers - que je le croie fini ou infini, que je lui prête trois ou onze dimenssions - lui présente sur le papier une même allure d'enclos, où dansent, comme ses activités, des lueurs en pagaille.

La force et la douceur, la nécessité et la lumière, la loi et l'amour.
Rien de plus émouvant, pour Parsala, que l'image d'une femme qui se déplace à cheval.
Et moi je pense à une autre femme, qu'un ordinateur connecte à moi, depuis l'autre bout du monde.

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